HISTOIRE de la route blanche
Projet d’intérêt public, construit vers la fin du 19ème siècle, ce chemin de grande communication rendait les liaisons avec Le Hourdel plus faciles, notamment pour les pêcheurs. À l’époque, sa fondation crayeuse, sous l’épreuve des intempéries, laissait apparaître des taches blanches, d’où le nom qui lui fut donné. Ensablé dès 1910 et partiellement détruit, cet axe fut déclassé en 1912.
Ce n’est que durant la Seconde Guerre Mondiale que les Allemands y trouvèrent un intérêt stratégique. Ils firent bétonner la voie pour le transport de l’artillerie et des matériaux nécessaires à la construction du Mur de l’Atlantique. Elle tomba ensuite dans l’oubli.
En 1967, pour développer le tourisme balnéaire, le Général Sizaire, maire de Cayeux-sur-Mer, décida sa réouverture et de vastes travaux s’en suivirent. Visionnaire et précurseur, Robert Mallet, alors Recteur de l’Académie d’Amiens, fut fortement opposé au projet, le considérant comme contraire à la protection de la nature. Durant les années 1990, le doute sur la nécessité de maintenir une route départementale au cœur
d’un espace naturel remarquable s’installa peu à peu. Ce n’est qu’en 2008, suite à des ensablements récurrents et sa destruction partielle par une tempête qu’elle fut fermée à la circulation automobile et déclassée, aussitôt investie par les piétons et cyclistes.